Ta délivrance, ma souffrance - CHAPITRE 21

21. Astronaute
Mars
Non seulement je me réveille mais ce n’est même pas encore le matin. Il est deux heures vingt-quatre. Je me lève pour aller aux toilettes et retourne sous mes couvertures espérant me rendormir au plus vite. Je passe plusieurs minutes les yeux grand ouverts. Le sommeil ne vient pas. Plus les minutes défilent, moins je sens qu’il va arriver. L’angoisse qui s’est emparée de moi quand je suis descendue de la voiture de Rose me prend aux tripes à nouveau. Qu’elle s’en aille, bordel. Je veux dormir.
Ça fait deux heures et je ne dors toujours pas. Je ressens encore cette pression bizarre sur mon coeur. Elle l’écrase, elle l’étouffe. J’essaie de respirer mais ça ne passe pas. À ce rythme, je serai encore réveillée quand le soleil le lèvera.
Je bouge dans tous les sens. Je me retourne à toutes les trente secondes. Aucune position n’est confortable. Les minutes défilent trop vite. Ma nuit me glisse entre les doigts. Je dois me lever à sept heures demain matin. Ce qui équivaut à dans moins de trois heures. Hors de question que je sorte du lit alors que je n'aurai pas pris le temps de dormir. C’est décidé, je ne m’obligerai pas à me lever si tôt. J’envoie un texto à mon frère.
Sarah
{Émile! Je suis en train de faire une insomnie de malade. Je pense pas que je vais aller à l’école en avant-midi. Je préfère rattraper mon sommeil du mieux que je peux. Donc, si je ne sors pas de ma chambre demain matin, c’est normal. Ne venez pas me réveiller svp.}
Parfait. Il le verra demain matin.
La soirée d'hier était horrible. J’ai été tellement conne de parler de Mathias. J’aurais dû fermer ma gueule. William me trouve des plus exaspérantes maintenant. Rose doit penser la même chose de moi mais elle fait semblant de rien. Qu’elle me le dise bon sang! Je ne supporte pas qu’elle soit découragée de moi dans mon dos. Pourquoi ai-je autant besoin de parler de Math? Pourquoi occupe-t-il encore la majorité de mes pensées? Je n’arrive pas à tourner la page. Je suis une folle obsédée par un mort et mes amis sont entièrement au courant.
Je veux que cette angoisse s'arrête. Je me tuerais maintenant. Fini d’avoir mal. Si nous avions un revolver à la maison, j’irais le chercher sur-le-champ et me tirerais une balle directement dans la bouche. Et je serais libérée de cette nuit d’enfer. Allez Math, passe-moi le flingue que je vienne te rejoindre. J’aimerais me lever d’un bon, claquer la porte d’entrée, aller courir dans la rue et me lancer sur la première voiture qui passerait. Je n’ai malheureusement pas le courage de me précipiter vers cette accessible sortie de secours. Je reste dans mon lit, dans cette détresse qui m'asphyxie.
Je dois parler à quelqu’un, c’est insupportable. Mais qui voudrait bien m’écouter me plaindre parce que mes amis ont ignoré une de mes phrases? C’est le milieu de la nuit. Il n’y a personne.
Mais si je ne fais rien, je vais me noyer.
J’appelle mon père sur un coup de tête.
Entremêlée dans mes draps, couchée sur le dos et enveloppée dans le noir total de ma chambre, je compose le numéro. Je colle le téléphone à mon oreille.
Pas de réponse.
Je rappelle aussitôt. Je ne lâcherai pas cette bouée de sauvetage. Si je ne parle à personne, non seulement je ne m'endormirai jamais, mais je m’enfoncerai encore plus bas dans ce gouffre de déprime anxiogène.
- Allô?
Sa voix est faible et fatiguée. Normal. Je viens de le réveiller en plein milieu de la nuit. Bordel, je suis un monstre. Pourquoi je lui inflige ça?
D’une voix chevrotante je lui réponds d’emblée :
- Désolée papa. Je ne savais pas quoi faire…
- Mon dieu! Qu’est-ce qui se passe chaton? me demande-t-il, doucement inquiet.
Son ton m'encourage à me confier. Il n’est pas agacé par mon appel, il semble sincèrement s’en faire pour moi.
Par ou commencer? Et qu’est-ce qui se passe exactement? Tout sort de manière cacophonique.
- J’ai passé la journée avec mes amis. En général, je me sens down ces derniers temps et quand je le dis à voix haute, ils m’ignorent, ça les dérange…
Mon discours n’a aucune structure mais je ne m’arrête pas. Les pleurs embarquent progressivement sur mes paroles.
- J’ai juste l’impression que mes problèmes ne valent rien. Mon ami d’enfance s’est suicidé et ça me tue mais je ne peux pas en parler parce que je n'ai pas le droit d’avoir de la peine.
Je pleure à chaudes larmes mais je continue de me vider le cœur.
- Je me sens tellement comme une moins que rien. Mathias me manque trop. Le geste qu’il a fait me perturbe de plus en plus et je me trouve vraiment conne d’être perturbée à ce point.
- Mais c’est normal qu’un tel événement te mette à l’envers chaton, me rassure mon père à l’autre bout du fil. Tu as tout à fait le droit d’avoir de la peine.
Sa voix est encore endormie mais elle est posée et bienveillante.
- Oui mais on ne se voyait plus depuis des années, contesté-je toujours en larmes. Pourquoi j’y pense encore?
- Parce que c’est pas quelque chose qui s’oublie. Je crois que c’est normal que tu y penses encore. Il a été ton ami et sa mort est assez tragique.
Il marque une pause, comme s’il réfléchissait. Je prends cet instant de silence pour tranquillement accepter les paroles réconfortantes qu’il vient de me transmettre.
- Je me rappelle de ton ami Mathias.
- Ah oui?
Mon père se rappelle de Mathias? Son esprit n’était peut-être pas si absent de la vie de ses enfants au final.
- Je n’ai pas eu beaucoup d’occasions de vous voir ensemble mais de ce que j’ai pu remarqué, vous étiez très proches. Et de voir l’état de ta peine, il n'y a aucun doute à avoir sur l’amour que tu lui portais, et que tu lui portes encore d’ailleurs. Je suis désolé d’apprendre qu’il s’est suicidé. Ce n’est pas banal ce qu’il a fait. Ça a de quoi t’ébranler, c’est normal.
- Tu crois? hoqueté-je en séchant mes pleurs.
- Évidemment. Chaton, je comprends tout à fait ta peine. Je suis content que tu m’aies appelé. Tu n’as pas à garder ça pour toi. J’aimerais pouvoir te serrer dans mes bras et supporter ce mal à ta place.
Un poids s’échappe de ma poitrine. Mon père vient d’exprimer les paroles dont j’avais besoin. Seulement un peu d’amour et d’empathie arrive à mettre un baume sur mon âme endolorie.
- Moi aussi j’aimerais être dans tes bras, papa.
- Tu sais, tu es toujours la bienvenue chez moi. Quand ça t’adonnera, on pourra faire quelque chose ensemble. Pour l’instant, tu peux me contacter quand tu veux.
- Merci, soupiré-je.
- Tu m’as appelé en pleine nuit et c’est parfait comme ça, dit-il avec un clin d'œil dans la voix. Je serai toujours là pour toi. Je ne veux pas que tu restes seule avec tes peines et tes angoisses. Tu as le droit d’être bouleversée par ce qui est arrivé à ton ami.
- Merci tellement de me dire ça papa. Je suis désolée de t’avoir réveillé.
- Ça ne me dérange pas du tout. Tu as bien fait.
Nous restons quelques secondes à seulement respirer dans l’oreille de l’autre.
- Merci, répété-je. Je pense que je vais réussir à dormir maintenant.
- Tant mieux chaton. Dors bien et tu peux rappeler n’importe quand.
- Okay. Bonne nuit papa, je t’aime.
- Je t’aime aussi.
Nous raccrochons. La pression qu’était exercée sur mon cœur a disparu. Cet appel a été bref mais je me sens tellement soulagée. J’arrive enfin à m’endormir avec le sentiment apaisant que mon père comprend ce que je ressens et qu’il sera toujours là pour moi.
* * *
Je me réveille en sursaut mais sans rêve. La lumière du matin pénètre dans ma chambre. Je regarde l’heure. Il est neuf heures trente-deux. Une chance que je ne me suis pas forcée à aller en cours ce matin. Ça m’a fait du bien dormir un peu. J’ai une réponse de mon frère.
Émile
{C’est beau Saga. Je l’ai dit à maman qui a appelé la secrétaire pour motiver ton absence. Repose-toi bien xxx}
Parfait. Je me lève et vais déjeuner. Je profite de cette matinée pour me reposer un peu. Je passe principalement mon temps devant la télévision. Ça fait du bien de se vider la tête.
Après avoir dîné, je marche jusqu’à l’école pour suivre les deux cours qu’il me reste pour l’après-midi. Je m’installe à un bureau près de la porte. Parmi les élèves qui entrent l'un après l’autre dans la classe, Rose finit par apparaître. Au croisement de nos regards, je baisse la tête par honte et par frustration en souvenir d’hier. Je me sens comme si elle m’avait vue vomir sur mon terrain, mais c’est débile, elle était déjà partie quand j’ai renvoyé le souper qu’elle m’avait si soigneusement préparé. Elle s’assoie en trombe à côté de moi.
- Eille, t’étais où cet avant-midi?
- J’ai fait de l’insomnie, alors j’ai pris la matinée pour rattraper un peu mon sommeil.
- Ah. Tu as bien fait, affirme-t-elle en déballant son matériel sur son bureau.
Tout semble normal de son côté. Tant mieux au fond.
Notre professeur nous laisse la période pour travailler sur notre présentation orale à faire la semaine prochaine. Évidemment, je suis en équipe avec Rose. C’est la cacophonie générale dans la classe parce que tous travaillent en petits groupes.
En allant aux toilettes à la pause, une sensation soudaine de brûlure sur mon avant-bras me fait grimacer. Mon geste de la veille me revient en mémoire. Je lève ma manche et vois trois lignes rouges en parallèle. Je ne leur avais pas prêté attention depuis hier soir. Maintenant, elles me brûlent. Je dois faire attention pour ne pas monter mes manches pendant les prochaines semaines. Je devrais vraiment arrêter de m’infliger cet acte inutile. Tout le mal que ça me donne par la suite pour le si peu de bien que ça m’apporte sur le coup.
Ce soir, mon père m’envoie un texto.
Papa
{Salut chaton :) Comment s’est passé ta journée? As-tu réussi à bien dormir?}
Je souris devant ce message. Je lui réponds pour lui assurer que je vais bien. Ça fait plaisir d’avoir quelqu’un qui se soucie de nous.
* * *
C’est le matin de la présentation orale. Je stresse tellement. Rose et moi passons les troisièmes. Au moins, nous ne sommes pas les dernières. On sera vite débarrassées.
Assise devant mon casier, je révise une énième fois mon texte de façon maladive. C’est alors que je vois Rose passer en flèche dans la salle de bain. Elle a l’air bouleversée. Je ne suis pas en état d’être rassurante, mais je me lève tout de même pour aller voir ce qu’elle a. J’ouvre la porte des toilettes et aperçois mon amie, en larmes, appuyée au lavabo.
- Qu’est-ce qui se passe Rose? lui demandé-je essayant tant bien que mal d’être apaisante.
- Ma mère, ce matin, était tout le temps sur mon dos, pleure-t-elle. Rien de ce que je faisais n'était correct… Elle m’a complètement découragée, je suis nulle. Je n’arriverai jamais à faire l’oral.
Voilà qu’elle me stresse dix fois plus. Je ne sais vraiment pas quoi lui dire pour calmer ses insécurités. Moi-même je suis nerveuse. Je suis mal placée pour jouer les « tout va bien se passer ». C’est alors que Flavie entre dans la salle de bain. L’inquiétude prend place sur son visage aussitôt qu’elle voit Rose.
- Rosie! Qu’est-ce que tu as ma belle?
Sans m’accorder une seconde d’attention, elle passe à côté de moi et entoure Rose de ses bras. Cette dernière lui explique pourquoi elle pleure. Voilà donc que Flavie fait tout le travail. Je ne suis qu’une spectatrice inutile des angoisses de Rose. Flavie trouve les mots juste pour l’apaiser. Puisqu’il en est ainsi, je les laisse et repars me mettre devant mon casier avec mes notes. Je vais gérer mon stress moi-même.
Fuck mes notes. Je n’arrive plus à me concentrer. La cloche va sonner d’une minute à l’autre et mon cœur panique de plus en plus. Pourquoi je n’ai personne pour me rassurer? Je n’aurais besoin que de ça, de petits mots d’encouragement, d’une amie qui voit mon stress et qui me rassure simplement. Qu’est-ce que Rose à d'affaires à paniquer comme ça? On fait cet oral ensemble, c’est à nous deux de s’épauler, d’être optimistes et de se rassurer mutuellement.
La cloche me fait sursauter. À contre-cœur, je me dirige vers la salle de classe.
* * *
Finalement, nous nous en sommes sorties vivantes. Je ne suis pas hyper fière de ma prestation, mais elle n’était pas horrible non plus. Je suis enfin débarrassée de ce poids, c’est tout ce qui compte. Même la note, à ce stade, je m’en fous royalement.
À la cafétéria, en compagnie de Rose et Flavie, je mange mon lunch sans appétit. Le stress me coupe la faim, mais je mange tout de même car sinon je ne terminerai pas cette journée debout.
- Et puis, comment s'est passé votre oral? demande Flavie toute curieuse.
- Vraiment mieux que ce que j’appréhendais, s’empresse de répondre Rose avec fierté et soulagement.
En effet, elle a tellement assuré. Elle prenait pratiquement toute la place. Je crois même qu’elle a pris la parole trois fois plus longtemps que moi.
- Tu vois? lui fait remarquer notre amie. Je savais que tu étais capable. T’es full bonne.
Ben oui, elle est full bonne. La classe ne voyait qu’elle. On ne se serait jamais douté qu’elle avait fait une crise de nerfs quelques minutes plus tôt. Et moi qui avais l’air d’une patate coincée à côté d’elle, on en parle de mes peurs que j’ai surmontées? Je plante ma fourchette dans mon poulet alors que c’est dans ma peau que j’aimerais la planter.
J’en ai assez que ma souffrance soit invisible. Il faudrait vraiment que je me suicide pour que quelqu’un me prenne au sérieux? Je n’en peux plus. C’est insupportable. J’ai encore cette sensation étrange que mon cœur est enfermé dans une cage trop petite. Par contre cette fois-ci, je sens la cage rétrécir de plus en plus. Qu’est-ce que ça me fait? Est-ce que j’étouffe? Est-ce que j’ai envie de vomir? Je n’en sais rien. Je ne comprends plus mon corps.
En rentrant de l’école, je monte les escaliers en courant vers ma chambre. Je claque la porte et me jette violemment sur mon lit, la tête première sur mon oreiller. Le tenant fort avec mes deux mains, j’y crie toute ma solitude, mon sentiment d’abandon, ma colère, mon désarroi, ma détresse… Je crie comme si ma vie en dépendait. Le son est cependant étouffé par l’oreiller. C’est l’histoire de ma vie. Mes émotions, soit je les étouffe avant qu’elles ne sortent, soit je les étouffe à leur sortie.
Voilà qui je suis. Qu’est-ce qu’elle fait Sarah? Elle étouffe, elle enfouie. Elle est forte.
Il pourrait m’arriver tous les malheurs du monde, on continuerait de prendre pour acquis que je vais bien. Et étonnamment, je survivrais. Je serais capable de tout prendre, tout gérer. Peu importe ce qui pourrait me tomber dessus et en quelle quantité, j’arriverais à tout encaisser sans craquer, sans exploser, sans faire chier personne. Tout le monde continuerait de croire que je vais bien. Probablement que même si je me suicide, on dirait de moi « Quelle drama queen! Elle n’avait aucune raison de faire ça. » C’est quand même ce que William a dit à propos de Mathias. C’est aberrant que quelqu’un puisse dire une chose pareille. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise raison de se suicider, tout est une question d’extrême souffrance.
Je décide de rester ainsi, couchée sur le ventre, tenant fermement mon oreiller, espérant faire prochainement un AVC.
J’en ai marre d’être seule avec cette déprime qui n’en finit plus.
Un psychologue?
Je suis certaine que ça pourrait m’aider. À une certaine époque, j’ai déjà pensé en devenir une. Je ne suis peut-être pas faite pour l’être mais en consulter une ne pourrait que m’aider. Ça ne coûte pas rien par exemple, mais je crois que j’ai assez d’argent. Je consulte mon compte bancaire. Il est quand même assez fourni. Quelques années de gardiennage et seize anniversaires ont porté leurs fruits. J’ai de quoi me payer plusieurs séances le temps de trouver un foutu emploi.
J’ouvre mon ordinateur et vais directement sur le site de l’ordre des psychologues du Québec. Je regarde le profil de plusieurs d’entre eux. Je pense que je serais plus à l’aise avec une femme. Je regarde celles qui pratiquent à proximité de chez moi.
Le meilleur profil à date est celui d’une certaine Agathe Beaupré, diplômée depuis 2012. Spécialités : divorce, traumatisme, deuil, dépression… Bon, ça pourrait marcher. D’autant plus que son cabinet se fait à pied de l’école. Ça me ferait un petit bout de chemin mais j’aime marcher et courir donc c’est parfait. Je lui envoie un courriel dans lequel je lui explique mes raisons de vouloir un rendez-vous avec elle.
* * *
Encore un réveil paniquant. Heureusement cette fois, je me réveille le matin et non pas au milieu de la nuit. Il reste deux minutes avant que mon réveil ne sonne. Je peux affirmer qu’au moins mes cauchemars sont parfois bien programmés.
À ma première pause, je vois que j’ai reçu un message d’Agathe Beaupré. Je vais m’isoler au fond du corridor pour appeler ma messagerie.
Bonjour Sarah. Je vous appelle suite à votre courriel. Quand seriez-vous disponible pour une première séance? Je travaille du lundi au vendredi pendant la journée. J’attends votre retour. Je vous souhaite une belle journée. Au revoir.
Elle parle tout doucement. Une vraie voix de psychologue. Je m’empresse de la rappeler avant que mon prochain cours ne commence.
- Bonjour Agathe, c’est Sarah. Je viens d’avoir votre message.
- Oui, bonjour. Comment allez-vous?
- Ça va, merci. Vous avez dit que vous preniez des rendez-vous le jour. L’affaire c’est que je suis au secondaire, je n’ai pas vraiment le temps dans la journée…
- Est-ce que seize heures serait trop tôt pour vous? propose-t-elle.
Cette heure est parfaite. Elle me donne le temps de me rendre après la fin des cours.
- Ça me va, accepté-je. Ça serait quelle journée?
- Seize heures, je suis libre les lundis et mercredis.
- Je vais prendre lundi.
- Parfait. Alors à lundi Sarah.
- À lundi.
Je raccroche. L’idée de rencontrer une inconnue pour lui déballer la plus sombre partie de moi me rend nerveuse mais me soulage en même temps.
- À qui tu parlais? s'informe Rose en me voyant revenir vers elle.
Je prenais rendez-vous avec quelqu’un qui, contrairement à toi, saura m’écouter.
- C’était pour un rendez-vous chez le dentiste, que je mens.
Bon une très bonne décision Sarah. Une personne étrangère peut tout entendre.
RépondreSupprimerElle est là pour t’écouter et te guider afin que tu apprennes à te libérer de tes angoisses