Critique : Class of 1984
Titre : Class of 1984
Réalisateur : Mark L. Lester
Année : 1982
Résumé :
Un jeune professeur de musique à l'école secondaire se heurte à un gang d'adolescents extrémistes, échappant à tout contrôle.Avis :
Un film qui aborde à merveille le thème de la violence à l’école. Une ambiance pesante, des personnages effrayants, d’autres attachants… il sait nous captiver du début à la fin.
On suit le personnage d'Andrew Norris. Nouveau professeur de musique dans une école où la violence règne en force. On découvre l’établissement et son groupe de tyrans en même temps que lui. Norris est le genre de professeur passionné qui a à coeur le bien être et la réussite de ses élèves. On s’attache immédiatement à ce personnage. C’est l’enseignant qu’on rêve tous d’avoir. Il s’investit même en dehors de l’école. Par exemple, il y a une scène où il aperçoit le fameux groupe d’élèves dans une ruelle et sait alors qu’il se trame quelque chose de pas net. Même si c’est en dehors des heures de classe, il décide de s’en mêler et il a bien fait car le groupe s’en prenait à de jeunes victimes.
Le groupe de tyrans en question, je le trouve franchement réussi. Ils ont tout de même quelque chose de séducteur. Ils font la loi, dégagent une grande prestance, ont confiance en eux, et ont un style qui en jette. J’avoue avoir un faible pour leur style punk, surtout pour la fille avec ses cheveux roses. Bien que les membres du groupe ne soient pas très développés, ils ont tout de même une présence importante, chacun ayant sa petite personnalité. Le gros dur, l’agace, le malin, etc. Mais le seul qui est réellement développé c’est le chef de la bande, Peter Stegman. Ce jeune est particulièrement détestable. Il est violent, manipulateur, viole les règles…
Le film se centre principalement sur la dualité entre le jeune Stegman et le professeur Norris. Stegman est ingérable, il s’en prend à Andrew au point où ce dernier et sa femme ne sont même plus en sécurité chez eux. D’autant plus le fait que Stegman soit mineur le rend encore plus intouchable et donc encore plus dangereux. Tout au long du film, on se demande comment Andrew arrivera à bout de la tyrannie de cet adolescent.
Norris sait malgré tout faire preuve d’humanisme. Il sait remarquer que Stegman est un adolescent intelligent derrière son attitude brutale. Ça rend le personnage d’autant plus tragique et profond. Même s’il reste détestable et monstrueux.
Autour de cette dualité, le film met en scène quelques personnages qui sont victimes de la tyrannie du groupe. On a, par exemple, trois adolescents qui se trouvent pris au piège par les menaces du groupe. Je tiens d’ailleurs à mentionner qu’un de ces jeunes est joué par Michael J Fox avant qu’il ne devienne célèbre avec Retour vers le futur. Dans Class of 1984, il joue le jeune Arthur. Petit rôle, mais néanmoins important.
Dans les victimes, il y a aussi le membre du personnel. On en est témoin à travers Andrew, bien sûr, mais aussi Terry, le professeur de biologie. Contrairement à Andrew, ça fait des années qu’il enseigne dans cette école et subit les horreurs tous les jours. Comme il est là depuis plus longtemps, il n’a pas espoir que les choses changent. Il essaie de se faire le plus petit possible et simplement de survivre au jour le jour. Mais la violence l’use de plus en plus au point d’en perdre la raison. On a donc deux types d’attitudes face à cette oppression. Celle du nouveau prof optimiste qui veut tout faire pour changer les choses, et l’ancien qui a déclaré forfait.
La violence monte en crescendo au fil du film pour nous laisser avec un apogée bien sanglant, mais tout de même satisfaisant. Je n’en dis pas plus. Attention aux âmes sensibles.
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