Critique : Role Models (Des gars modèles)



Titre : Role Models

Réalisateur : David Wain 

Année : 2008

Résumé :  

Danny et Wheeler, deux VRPs pour le moins immatures, saccagent le camion de leur employeur au terme d'une énième journée passée à promouvoir une boisson énergisante auprès d'adolescents blasés. Le juge leur donne le choix : le trou ou 150 heures de travaux d'intérêts généraux dans une association à but pédagogique.

Avis : 

Je n’aurais jamais écouté ce film si ce n’était pas de Christopher Mintz-Plasse. J’ai réécouté le film Kick Ass la semaine dernière (un vrai plaisir 😋) et je me suis découvert un amour tout particulier pour le personnage de Chris D’Amico / Red Mist. J’ai donc eu envie de parcourir la filmographie de l’acteur. Pour me rendre compte qu’il joue majoritairement dans des comédies. J’étais un peu septique au départ puisque les comédies américaines ne sont pas vraiment le genre de film que j’affectionne. Mais bon, je suis toujours prête à essayer des films et laisser aller mon esprit critique. J’ai donc donné une chance à Role Models pour voir ce que ça vaut, et franchement, c’était une agréable surprise. Loin d’être un grand film non plus, mais j’ai passé un bon moment.

En partant, je me suis surtout sentie investi par le personnage de Danny. En pleine crise existentielle à 35 ans, il devient blasé et n’apprécie plus les plaisirs de la vie, comme si cette dernière n’avait plus de sens. J’ai quand même été touchée par ce qu'il traversait. L’autre, Wheeler, c’est le comique de service. Il n’a rien de très marquant pour moi. Même son humour n’est pas extraordinaire, mais il fait sourire quelques fois. Viens ensuite le cœur du film ; la relation que chacun des protagonistes va nouer avec un enfant. Le film montre alors deux duos et il y en a un que je préfère de loin à l’autre. Je vais commencer avec celui que j’aime le moins ; Wheeler qui est lié avec Ronnie. Cet enfant est le prototype de l’enfant mal élevé, irrespectueux, qui est sensé faire rire. Le genre de personnage qui m’énervait même quand j’étais enfant. S’ensuit donc une relation quelque peu conflictuelle entre l’enfant et l’adulte. C’est pas mon genre d’humour, mais dans ce film, ce n’est pas si désagréable non plus. Même que bizarrement, je me suis surprise à rire sincèrement à un passage en particulier. Wheeler et Ronnie finissent évidemment par se rapprocher. Mais ce qui les réuni principalement, c’est leur intérêt pour l’anatomie féminine. Ce que je trouve un peu malaisant considérant que Ronnie est un enfant. Mais il a peut-être 11 ans, alors ce n’est pas si pire. 


Il y a ensuite le deuxième duo, Danny et Augie. Eux, je les ai bien aimé. Augie est un adolescent qui doit avoir 16 ou 17 ans, qui est passionné des jeux de Grandeur nature. Au début, je m’imaginais que le film le représenterait comme un ado débile dans le style looser parce qu’il aime les GN. Mais il est plus profond que ça et son personnage m’a sincèrement touché. On voit rapidement qu’il est un jeune mal dans sa peau, qu’il n’a pas vraiment d’amis et que ses parents ne sont pas les plus attentionnés qui soit. Donc, les GN sont un univers où il peut se réfugier et se sentir bien. Ce genre de personnage d’ado me parle beaucoup. (Ce n’est pas pour rien que j’aime autant le cinéma et la littérature). Enfin bref, j’aime le lien qui s’établit entre le cynique déprimé et l’ado geek solitaire. Au début, l’attachement ne se fait pas. Danny trouve Augie ringard et ça me désole de le voir aussi froid avec lui. Mais la relation s’améliore doucement au fil du film. J’ai particulièrement aimé leur discussion au camping. 

 

 

 

 

 

 

 







Petite mention pour les passages dans le GN où ils doivent s’agenouiller devant le roi. Danny trouve cette formalité débile et demande à Augie pourquoi il s’incline comme ça. C’est une métaphore importante sur le fait qu’Augie se laisse écraser par les autres. Plus tard dans le film, Augie a justement un conflit avec le roi dans le jeu. Ça va avoir un impact important pour son arc de personnage et sa prise de confiance en lui. 


Au deux tiers du film, il y a le coup classique de la chicane en mode « je t’en veux, je ne veux plus te voir » (ce n’est pas un grand film, je le répète). Dans le cas de Danny et Augie, la dispute n’est pas vraiment affligeante. La colère du jeune est très compréhensible et on se sent désolé pour Danny qui avait de très bonnes intentions à la base. Même que son but était d’aider Augie. Au contraire, Wheeler a merdé dans sa relation avec Ronnie alors l’enfant est fâché contre lui. Cette chicane là, je m’en foutais un peu par contre. Mais bien sûr, tout s’arrange à la fin dans un moment de complicité très satisfaisant entre les quatre garçons.

J’ai envie de parler d’une scène en particulier que j’ai vraiment aimé, qui doit être une des meilleures du film. Après sa dispute avec Augie, Danny vient chez lui pour s’excuser. Augie ne veut pas lui parler pour l’instant, mais la mère de l’adolescent en profite pour inviter l’homme à souper. Dans cette scène, on découvre en même temps que Danny que les parents d’Augie ne l’acceptent pas comme il est et qu’ils sont découragés par ses jeux de GN. J’ai trouvé ça vraiment triste pour lui. Mais ce qui est beau c’est Danny qui prend la défense du jeune. Il affirme aux parents qu’ils devraient être fier de leur fils, et prend le temps de dire à Augie qu’il a le droit d’être lui-même. La scène est vraiment réaliste. Il n’y avait pas de musique d’ambiance pour appuyer l’émotion et même que les personnages se parlent un peu les uns par dessus les autres. On sent l’attachement que Danny a envers Augie et c’est venu me chercher. 


 

 

 

 

 

Probablement que mon amour pour Christopher Mintz-Plasse et sa face trooop mignonne joue sur mon appréciation de son personnage. Mais dans son tout, j’aime beaucoup Augie, et je le trouve très touchant.


Au final, Role Models n’est pas un film extraordinaire, mais il permet tout de même de passer un moment agréable, et certains moments d’émotions valent le détour.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Sans trace - CHAPITRE 1

Critique : Déracinée

Sans trace - CHAPITRE 2